Le projet a été mis en oeuvre dans les régions rurales du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha. Celles-ci ont été ciblées par nos interventions, car les femmes vivant sur ces territoires sont particulièrement touchées par la pratique de l’excision (MGF) et du gavage. Selon l’OFPRA, 88% des femmes vivant dans le Brakna étaient excisées en 2013, ce pourcentage étant plus élevé dans l’état de Gorgol (95%) et du Guidimakha (97%). Ces chiffres sont principalement dus aux croyances des communautés reculées qui continuent de recourir à la mutilation génitale féminine et au gavage qu'ils considèrent comme des pratiques requises par la religion et saines pour la santé des femmes. Ces types de violences féminines sont principalement pratiqués par les Peulhs, les Maures et les Soninkés qui considèrent ces pratiques comme des rites de passage qui rendront la jeune fille plus belle aux yeux de son futur mari.

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Le but du projet consistait à diminuer la prévalence des violences envers les femmes en Mauritanie par le biais d'une campagne de sensibilisation et la formation de comités d'éveil. L'ADFM a organisé des groupes de discussion avec les hommes et les femmes de chaque village ciblé. Ces séances de causerie communautaire ont été appuyées par la participation de membres de la société civile et des autorités locales. Un comité d'éveil a été établi dans chaque village visité. Celui-ci est chargé d'organiser diverses activités de sensibilisation tout au long de l'année afin de maintenir la communication et les efforts de lutte contre l'excision et le gavage. Cette approche a été reproduite dans les 9 villages, avec l'organisation de plus de 20 ateliers de sensibilisation.